Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L'avis ne fait pas Lemoine !
L'avis ne fait pas Lemoine !
  • Comme disait Clint, "les avis c'est comme les trous du cul, tout le monde en a un !" Guillaume Lemoine vous propose donc le sien, avec toute la modestie et la mauvaise foi qui le caractérisent. Sorties ciné, films cultes, navets... tout y passe !
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Newsletter
14 octobre 2013

Télé Lemoine du lundi 14 octobre 2013

mel_gibson_edge_of_darkness

 

Affalée dans son canapé Bredsäter qu'elle s'était finalement résignée à acheter (malgré l'état alarmant de ses finances) juste pour tenter de draguer le craquant vendeur du rayon salon-séjour d'Ikea, S. consultait son programme télé en quête d'un divertisemment qui saurait lui faire oublier cette longue journée d'automne, que les pluies incessantes qui s'étaient abattues sur la Normandie avaient achevé de rendre  encore plus morne.

American Pie 6 : Campus en folie  ? Pas question ! Elle avait passé l'âge de ces séries B crétines dont la composition chimique était désormais connue de tous : 50% de gags scatologiques, 50% de pseudo-érotisme pour adolescents boutonneux, 100% de mauvais jeu d'acteur ! Elle admettait sans honte que les trois premiers épisodes de la trop longue saga avaient réussi à lui arracher quelques sourires mais depuis que tout le casting d'origine (Eugene Levy excepté) s'était fait la malle, il ne restait plus rien à sauver de cette histoire sans fin. Il valait mieux attendre la prochaine rediffusion d'Animal House !

Au terme de son périple dans les pages de Télé Z, S. se retrouva face à un dilemme auquel bien des femmes rêveraient d'être confrontées. Elle devait choisir entre Mel Gibson et Bruce Willis. Elle qui désespérait ces temps-ci de se trouver enfin un homme, un vrai, allait devoir départager les deux mâles afin de déterminer lequel aurait l'honneur de passer la soirée en sa douce compagnie.

En optant pour Mel, elle devrait miser sur un homme Hors de contrôle. Dans ce film de Martin Campbell, réalisateur de Goldeneye et de Casino Royale, Mel devait venger sa fille, assassinée parce qu'elle avait fouiné dans les affaires pas très nettes de messieurs très haut placés. En général, quand Mel est assoiffé de vengeance, le plomb parle, le sang coule et ça défouraille à mort. Elle ne savait pas que dans ce film, qui marquait le retour de Mad Max après huit ans d'absence sur les écrans, Mel était un peu moins porté sur l'action qu'à son habitude... Mais ce long-métrage, adapté d'une mini-série britannique déjà réalisée par Campbell, avait bien d'autres qualités qui plaidaient en sa faveur : du suspens, de l'émotion et un super casting !

Pour voir Bruce, elle devrait parcourir 16 Blocs mais à vrai dire, la moustache et la coupe de cheveux qu'arborait l'ex de Demi-Moore sur la photo qui ornait le petit résumé du programme télé n'emballait pas vraiment S. qui se demandait, comme nous tous d'ailleurs, si John McClane n'avait pas pris un sacré coup de vieux. Mais de la même manière qu'on ne juge pas un camembert à sa boîte (sinon les fromages Coeur de Lion seraient champions du monde), il ne faut jamais juger un film au look, même tout pourri, de son acteur principal. Et 16 Blocs, malgré une intrigue déjà vue mille fois, était un bon film d'action réalisé par Richard Donner, l'un des plus grands cinéastes hollywoodiens (La Malédiction, Superman, Les Goonies...), qui saurait lui faire oublier que Die Hard 5, c'était quand même une sacrée merde !

Incapable de départager ces deux beaux spécimens et pressée par le temps (il était déjà 19h55), S. décida de s'en remettre à son bon ami G. qui était persuadé d'être un cinéphile averti depuis qu'il avait pleuré en regardant Tree of life. Saisissant son Iphone 5S (NDA : oui c'est un récit à gros budget !), elle composa le numéro de celui qui allait sauver sa soirée... Du moins c'est ce qu'elle espérait. Une voix sensuelle, sexy et troublante (NDA encore : c'est un fait avéré !) se fit entendre après la troisième sonnerie : "Hum... Franchement j'hésite. J'ai déjà vu ces deux films, ils sont vraiment sympas ! En plus tu sais combien j'adore Mel Gibson ! Il a tellement de talent ! Tu as vu Apocalypto ?" S. l'interrompit, sachant que lorsqu'il parlait du héros de L'Arme fatale, G. pouvait monolguer des heures, et lui fit remarquer par une expression très "djeunz" qu'il ne faisait pas avancer le schmilblick. G. se reprit alors : "Ben écoute... Moi je vais me la jouer vrai cinéphile ce soir et mater Le Chat sur Arte ! C'est un classique du cinéma français et puis y'a Jean Gabin, quoi. Je l'ai pas encore vu mais je suis sûr que c'est trop bien, je pourrai trop me la raconter après !"

Dépitée par cette énième preuve de l'inutilité de son ami, la jeune femme raccrocha au moment où celui-ci était en train de lui exposer son scénario idéal pour une éventuelle adaptation de RoboCop vs. Terminator au cinéma. "Fuck it, dit-elle d'un bilinguisme distingué, je vais plutôt télécharger le premier épisode de la saison 4 de The Walking Dead !"

 

On récapitule !

Ce soir, on regarde

- Hors de contrôle, de Martin Campbell avec Mel Gibson, Ray Winstone et Danny Huston (oui, ça rime !) sur D8 à 20h50.

- 16 Blocs, de Richard Donner avec Bruce Willis, Mos Def et David Morse sur TMC à 20h45.

Ce soir, on évite :

- American Pie 6 : Campus en folie avec Eugene Levy et de jeunes mauvais acteurs dont le patronyme nous est complétement égal sur NT1 à 20h45.

Le choix de Guillaume : Le Chat, de Pierre Granier-Deferre avec Jean Gabin, Simone Signoret, Annie Cordy et un chat sur Arte à 20h50.

 

Bonne soirée !

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité